AU NOM DE LA SHOAH

Nous sommes au début du vingtième siècle et dans son Autriche natale, un petit homme brun réfléchit à la meilleure manière d'éliminer de sur la terre, un peuple entier.

Avec intelligence, méthode et précision, Hitler va prendre le temps avant de mettre à exécution son grand plan.

Il choisit le peuple juif.

De tous, c'est certainement le plus facile à éliminer. Apatride depuis deux mille ans, il est depuis toujours pourchassé, persécuté, massacré au grand nom de la Chrétienté.

Il sera donc aisé d'embaucher la main d'oeuvre nécessaire.
D'autant que la situation économique de l'Allemagne est désastreuse et que, comme un peu partout en Europe, les juifs détiennent un pouvoir économique (et artistique) certain.

Quoi de plus facile que de les pointer du doigt !

La "nuit de cristal" est une réussite et donne le coup d'envoi.

Hitler fait construire de vastes usines d'extermination et fait appel un peu partout en Europe à un nombre grandissant de sous traitants chargés d'amener la matière première dans les "Camps de Travail".

Les trains arrivent, bourrés à craquer de ces juifs tant haïs.

Les vieux, les malades et les handicapés sont directement envoyés à l'abattoir avec les femmes enceintes, allaitantes ou chargées d'enfants en bas âge.

Ceux sont ceux qui ont de la chance !

Les autres, tous les autres, trains après trains sont mis au travail.

C'est la guerre. Les usines fonctionnent à plein rendement et les hommes sont au front. Qu'importe ! Des milliers de juifs sont là pour servir d'esclaves.

Mais nous ne sommes pas dans les champs de coton... Dans les "Camps de Travail" de l'Allemagne nazie, la haine est un puissant carburant. Le nazi fait preuve d'une imagination sans borne pour faire souffrir, humilier et déshumaniser.

Les appels interminables, le manque de nourriture, l'absence quasi totale d'hygiène, les bastonnades, les hurlements ininterrompus ou les réveils au cours des trop courtes nuits ne sont que la "normalité" de ces êtres déshabillés de toute condition humaine.

On meurt de tout dans les camps... mais on ne meurt pas assez vite !

La sous traitance travaille vite et bien. Les trains se suivent mais la matière première résiste trop bien aux pires traitements.

Heureusement, la chimie moderne travaille à remédier à cet état de fait et la solution finale est enfin déclarée.

Grâce au Zyclon B le juif le plus résistant meurt en temps et en heure.

Des chambres à gaz sont construites où sous pretexte de douches on peut tuer en grande quantité et à moindre frais tout ce qui n'est pas ou plus utile à l'effort de guerre ou la "recherche médicale ou psychologique".

Malheureusement, le nazi tombe sur un nouvel écueil.

On a beau en fabriquer encore et encore, les fours crématoires qui pourtant brûlent nuit et jour ne suffisent pas à faire disparaître les corps.

Qu'à cela ne tienne, le nazi a plus d'un tour dans son sac.

Il fait creuser par ses esclaves d'énormes fosses par ses esclaves danns lesquelles un bulldozer pousse les tas de corps nus enchev^trés les uns dans les autres.

Plus loin dans le camp, on trouve les jolies maisonnettes des hauts gradés. Les femmes y font des gâteaux et surveillent leur progéniture en prenant le thé sous les fumées des crématoires.

Pour les autres, quelques jolies pièces de matière première sont mises à disposition...

De vastes hangars encombrent aussi le camp.

Il y a celui des vêtements, soigneusement triés. Hommes, femmes, enfants et même layette.

Celui des cheveux de femmes et de dents en or, de chaussures et de tatouages.

Car parfois, la matière première des ces usines vouées à la destruction humaine, a enjolivé son corps. Le nazi, grand amateur d'art, ne peut décemment pas laisser passer l'occasion de fabriquer de si jolis abats jour. A la lumière électrique, la peau humaine a une si jolie teinte et l'oeuvre est tellement bien mise en relief !

En 5 années, 6 millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont ainsi exterminés.

Des Arméniens, des Tziganes et des communistes pour ne citer qu'eux auront aussi "la chance" de bénéficier de la plus grande, la plus sophistiquée, la plus méthodique des machine à tuer, pensée, réfléchie et mise en place par la volonté d'un seul homme.

Jamais dans l'histoire de l'humanité, on avait aussi bien réussi à faire disparaître, et dans un temps record autant de nos indésirables.

Jamais dans l'histoire de l'humanité on avait pensé à créer des infrastructures, à faire appel à une main d'oeuvre salariée, à utiliser la science au profit de la destruction massive et définitive des "encombrants".

REMEMBER WE WILL

REMEMBER WE MUST

 



02/12/2008
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